Les villages Tulou, patrimoine de l'Unesco

Publié le par Oliv

Retour sur un weekend le mois dernier, petit trip en Chine comme je les aime…

 

18h je quitte le taff, direction Panyu Hôtel ou je chope un bus pour l’aéroport. 19h45 je retrouve Nico qui me ramène un Mcdo dabao au comptoir check In. Par hasard on croise un ami, Pierre, qui part en déplacement dans un bled paumé, super weekend pour lui en perspective. 1h15 de vol plus tard on atterrit à Xiamen et on retrouve Aurélie qui arrive de Shenzhen.


Taxi jusque chez Junior, mon ancien colloc a Belfort et camarade de l’UTBM et du Master. Il est 23h30 et il est déjà rond, il sort d’une paella ce con. On pose les affaires, récupère Nico et Lau arrivée dans l’aprèm a leur hôtel et on se barre en boite rejoindre ses potes. Sur scène plusieurs groupes enchainent les reprises, c’est sympa. Junior N’en peu plus, on rentre tous ensemble avec sa copine.



 

7h du mat on retrouve le driver avec son mini-van réservé la veille et quitte Xiamen pour rejoindre le village de Hongkeng, dans la région de Yongding dans la province du Fujian a 3h de route. A mi-parcours, arrêt dans une station Esso avec un énorme restaurant Autogrill et une aire de repos et d’amusement…. T’y a pas cru quand même?





Je reprends, arrêt dans une misérable station service, avec toilette
s à cloisons modérées light… en gros y a une tranchée pour la dépose et des bouts de murettes bétons qui permettent de discuter avec le voisin de trône en le regardant dans les yeux, un régal.


En s’approchant de notre but, la route s’enfonce dans la montagne, avec au moins un virage tous les tournants, pas easy à gérer. Le paysage s’embellit avec l’apparition de rizières fraiches et de bâtiments anciens en terre cuite. Je déconnecte mon Ipod et je sors l’appareil photo, Junior me file un coup de main pour mitrailler tout, et surtout n’importe quoi, la magie du Reflex numérique. Merci pour les photos de route et de poteaux électriques Junior!


 

On arrive enfin à l’entrée du village, pas le temps de jeter un coup d’œil que l’on nous demande d’acheter les tickets pour rencontrer dans le parc avec les Tulous (50Rmb). Notre driver nous dépose enfin à quelques centaines de mètres des chambres réservées au préalable.












Le cadre est plutôt agréable, rivière, verdure, tulou, remparts et maisons à l’ancienne. Après quelques minutes de marche on tombe sur une cérémonie de mariage. Après avoir repéré la paire de Nike Air du marié sous  sa robe rouge, on comprend que c’est du fake, arrangé pour les touristes mais intéressant tout de même. Les anciens du village rythment la cérémonie avec chants et musique simples.



Les mariés descendent de leur calèche portés par des villageois et rentrent dans une demeure. Le marié peut enfin la découvrir (dans les deux sens du terme) et ils trinquent ensemble à leur bonheur… Un peu glauque mais sympa, Nico s’en fout il a déjà attaqué les cahouettes distribuées à tout le monde.

La maison d’à coté est en fait notre hôtel, une ancienne maison rénovée et aménagée avec une dizaine de chambres très correctes, charmantes. Une seule chambre est prête, on met toutes nos affaires dedans avant de partir en ballade. On marche le long de la rivière contre les bâtiments, c’est ravissant. Les épis de blés et autres me font penser à ma maison de campagne Mollon dans l’Ain, la vraie campagne quoi, vive le Bugey!













Junior se prend pour le marié, serait-ce un signe pour sa copine présente… va savoir Avec Nico on est plus porte d’entrée, des vrais reporters Géo, des machines…

Les villageois cultivent leurs jardins et élèvent toutes sortent d’animaux pour se restaurer, sous un soleil de plomb. On atteint enfin le but de notre visite, le tulou taille XXL. Une petite séance de photos souvenir s’impose devant cet édifice imposant de plusieurs étages fermé sur lui-même.


















 

Avant de commencer la visite touriste, on s’arrête dans un resto pratiquement collé au tulou. Nico a faim, il commence à rogner et à taper du pied, il était temps lol. Petit repas rapide et moyen, avant d’entrer dans l’énorme demeure Donut.










En fait ces tulous ou maisons Hakkas sont des petits villages autonomes protégés de l’extérieur par ses grands murs non fenêtrés sur la partie inférieure, les rendant quasi impénétrable. Dans les plus gros, plusieurs étages de dizaines de pièces permettent à plus de 500 personnes de vivre en sécurité. Apparemment chaque famille possède plusieurs petites salles faisant office de cuisine au rez-de-chaussée, et des chambres dans les étages supérieurs. La cour centrale est commune à touts
les habitants, avec parfois des sanitaires, des lieux de recueillement et de prière, cuisine, vidage de poule, bref, tout un programme!




 

Accrochés un peu partout dans les tulous, les lanternes chinoises rouges rendent cet endroit très apaisant, serein. On aimerait y passer des jours à ne rien faire ici, juste profiter. On visite tous les étages un par un, découvrant à chaque recoin de petits détails et des points de vues intéressants.








En se baladant parmi les échoppes, je repère un gars avec un comportement bizarre, il est un peu saoul. Dans sa poche arrière, ni plus ni moins qu’une bouteille de Baiju, il est 14h, 35 degrés, mei wenti! On s’éloigne lorsque qu’il commence à crier au ciel!








 

Cette première visite est parfaite, et vu que quand on aime on ne compte pas, on se refait un second tulou, mais plus petit ce coup-ci. Il s’agit du tulou muséum, avec des petites expositions d’objets d’époques conservés derrière des vitres.











On fait le tour vite fait, et attaque les photos avec les groupes de Chinois. Laurence les accostent et commencent à les tchatcher, et finit à chaque fois par leur faire faire une photo avec les gweilos, elle kiffe!

On repart direction le temple à l’entrée du village, avec un arrêt à la roue à eau qui borde la route. Le système très intelligent permet de remonter de l’eau de quelques mètres pour l’acheminer via des tuyaux jusqu’aux demeures. Pas très efficace mais l’idée est super.






















Le temple est vide, 2 3 moines se la coulent douce, petite musique en fond, y a pire. On retrouve le petit groupe de touristes Chinois avec qui on se fait une séance de saut en hauteur artistique. 2 3 poiriers par-ci
par-là et tout le monde est content. On se pose à l’ombre le temps de se refroidir un peu, ca commence à rougir sur les oreilles et dans la nuque.








 

On prend le chemin du retour, visite rapide du centre touristique vide, puis arrêt dans un petit tulou. Un vieil homme assis par terre galère avec un débroussailleur. Je vois le truc, même moteur que les mini motos, je retrousse mes manches et je m’y mets avec Junior. Apres avoir pratiquement tout démonté et mis 2 3 coups de  latte dedans, j’ai commencé à réfléchir. En fait je me suis dit qu’il y avait un souci dans le bastringue, car la tirette du démarreur ne faisait rien tourner: le moteur était serré. Le gars nous remercie quand même, on se lave les mains dans son bouiboui et on repart pour un petit gouter.



Dans la glacière, les cônes et bâtonnets sont alléchants, j’opte pour un magnum chocolat, et une demi-pastèque. Je découvre la glace, en fait c’était un peu comme un kinder, la surprise vient une fois le paquet ouvert. Le gout est indescriptible, pareil pour la couleur, je ne peux pas vous dire ce qu’il y avait dedans, une glace fin de frigo je pense, je la dépose dans la poubelle discrètement, et je me penche sur la pastèque, valeur sure, enfin presque... A noter la table multi pieds, un chacun...

 

On repart et se dirige vers la guest house, en découvrant les champs de plantation verts flash, c’est magnifique. Petite sieste de deux heures dans la chambre, au frais, le bonheur.











 

Vers 19h on attaque l’apéro tous ensemble, avec un autre couple d’étrangers de Shanghai en weekend également. Vers 21h, on se décide enfin à partir diner dans le village, mauvaise idée… En effet tout est fermé, à part le resto du midi, et merde, nous qui pensions se trouver un petit bouiboui local et familial, tant pis. Nicolas nous fait partager une petite bouteille de rouge Torres, pas désagréable!

Retour a la guest house, Aurélie a la bonne idée de sortir son puissance 4 mini et son jeu de UNO, le début de la fin. On enchaine les parties, en sirotant de la bière, la nuit est juste fraiche, ca sent les vacances! Junior nous lâche, des séquelles de la veille l’empêchent de veiller, il rejoint sa douce dans la chambre. Avec Aure on termine notre verre, rangement rapide et on fait de même.



 

Dimanche, réveil aux aurores a cause d’….. du soleil bien sur. Petite douche dans les sanitaires communs, 5 étoiles au Michelin. On décide ensuite de partir dans le village pour se faire un petit déjeuner, personne, trot tôt. On part alors a travers les champs de culture, au début tout va bien, après on se retrouve les deux pieds dans la boue.





Je me retrouve a 4 pattes les mains dans la boue à rechercher une p***** de tongue, ca pue lol. Par contre le paysage est magique, c’est grandiose. Les couleurs le matin sont magnifiques, et depuis les hauteurs le village avec ses tulous est grandiose. On rejoint péniblement un bâtiment, on a les pieds et jambes tout écorchés
. Petite halte dans un bouiboui on fait le plein de litchis, on a enfin notre petit dej que l’on partage de retour a la guest.



Les touristes arrivent avec le fake mariage, même mise en scène que la veille, on ne change pas une équipe qui gagne! On se fait une petite sieste, et vers midi nos amis décident de rentrer sur Xiamen, ils y décollent le soir. On part tous ensemble en direction de l’arrêt de bus, manque de bol le dernier vient de partir. S’entame alors une discussion d’acharnés pour négocier un fake taxi, a 4 personnes le prix reste raisonnable. Aurélie et moi restons sur place, notre train est à 22h le soir, enfin s’il est à l’heure…



On dit au revoir et on se loue une moto avec driver, et il nous emmène en balade dans les environs. On découvre la campagne, très ressemblant au nord du Vietnam, très vert avec de jolies rizières. On grimpe jusqu'à atteindre une petite vallée on s’arrête. Notre driver nous fait grimper au sommet d’un des flancs et de la haut la vue est imprenable sur les tulous.





Dommage que les autres n’aient pas pu nous suivre. On redescend et justement on croise nos amis dans une voiture, apparemment ils ont réussi à trouver un compromis = ils se sont fait rouler lol. De notre coté on visite ce nouveau tulou géant qui s’élève sur plusieurs étages, grandiose. Les habitants font la cuisine, construisent des outils, les enfants s’amusent dans la cour, bref un dimanche pépère.








































































Retour sur le village tranquillement en prenant le temps de faire des haltes séance photos. Les fermiers s’activent sous la canicule, les pieds dans l’eau, le riz pousse doucement.























On retourne à la guest house, le ciel se couvre, il était temps. On se pause dans les sièges en osier, l’orange fait fureur, on est pied au sec. A 16h le driver nous indique que l’on part finalement à 18h, super organisation. A 18h on embarque dans un mini van boite a chaussure, il pleut des cordes, les pneus doivent être lisses, classique. La route qu’il empreinte est neuve mais non terminée, on se fait brasser grave pendant une bonne heure avant d’atteindre une petite ville dont j’ai oublié le nom. On descend a la gare, vide est fermée, il est 19h30. On récupère nos tickets
et surprise, c’est des places assises sièges durs, no way. Aurélie fait des bons et attaque à négocier, finalement on nous dit d’attendre l’ouverture de la gare pour parler aux guichetiers, mei wenti, c’est ca ouais !

 

Il nous reste 2 heures à tuer, et bien à ce moment précis on n’a vraiment rien à faire, et en regardant autour de nous on ne voit pas trop ce qu’on pourrait faire… Internet café, massage, shopping ? Queneni, y a rien dans cette ville. On parcourt 10 fois les rues du centre ville, en essayant de perdre du temps, on regarde notre montre: 20h20, ce n’est pas gagné lol. En repartant vers la gare on tombe finalement sur une petite place au bord de la rivière avec des gens qui dansent. Sur le cote, une enceinte avec un lecteur cd et un DJ aux commandes. Je vous rassure ce n’est ni du hip hop, ni du rock, mais de la musique traditionnelle chinoise. 30 personnes dansent en quadrillage en effectuant inlassablement la même chorégraphie, c’est marrant. Certains se distinguent en effectuant des valses ou des impros artistiques… Ca nous occupe un bon ¾ d’heure, génial.

 

On se dirige ensuite vers la gare, on se pose au bouiboui d’en face ou des mecs attendent en ce mettant une tarte a la bière: 1 bocal de pied de pattes de poulet au vinaigre, un de tofu et un dernier de légumes trempes dans l’huile, le tout en buvant des Quingtao dans des bols a soupe, la classe. Pour nous c’est plus sobre, une bière en jouant au Uno.


Le train a ¾ d’heure de retard, et quand il arrive, pas moyen de changer les tickets, on rejoint donc nos places en slalomant entre crachats, peau de fruits et emballage de bouffe, je regrette la SNCF à ce moment-la. On s’assoit sur nos sièges durs, j’ai déjà mal au cul, il n’est que 23h. Heure d’arrivée prévue, 7h15, que le temps est long dans ces moments la. J’ai du dormir 2 3 heures à tout casser pendant la nuit, le fait d’avoir des échasses a la place des jambes ca n’aide pas! Je crois que ce fut le pire moment de mon séjour en Chine jusqu'à présent. Cette sensation d’impuissance, quand il n’y a qu’a attendre et prendre son mal en patience me rend dingue…

 

 En arrivant à Guangzhou, j’ai le mal de crane et le mal d’estomac, on se rentre direct a casa. Je décide de bosser le matin depuis la maison, mon estomac étant trop fragile. Finalement j’apprends que le courant a l’usine est coupé, du coup chômage technique et journée de travail reportée au samedi pour tout le monde, super pour un 14 Juillet haha, je peux me reposer. Aurélie part au travail, pas très joyeuse. Le soir c’est soirée piscine de la CCIFC, vous le savez déjà l’article est en ligne.

 

Ce fut un excellent weekend encore une fois; le village de Hongkeng vaut vraiment le détour, je le recommande pour un petit weekend de repos et de calme, si rare en Chine. Dommage que le retour ne se soit pas passé comme prévu, mais ca reste une expérience dont on se souviendra longtemps!



Publié dans Voyages

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B
Splendide, la Chine comme je l'aime !tes photos sont superbes.maman
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G
belles photos !Continue de nous faire partager tes voyages !!!
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O
<br /> Merci ma poule. A faire lors de ton prochain en Chine...<br /> <br /> <br />